Traverser la France en train avec un nourrisson : ça, c’est fait !

Premières vacances en famille : Sarah a 2 mois, nous n’avons pas de voiture… alors nous nous confions à la SNCF. Retour d’expérience.

C’est les vacances !! Avant d’être papa, c’était la fête : on faisait des plans camping-rando-escalade-plage-barbeuk, on partait avec un sac à dos et on utilisait les smiles pour éviter de payer de chers billets de train.

Mais maintenant, on ne rigole plus : ils sont loin, les voyages planifiés à l’arrache, les vacances insouciantes où l’on ne sait pas ce qu’on fait le lendemain… Un seul mot d’ordre : planification et stratégie.

Le vrai défi : partir léger avec un nourrisson

Vacances à la plage : vous partez avec un maillot de bain et une serviette. Vacances à la montagne : un short et une paire de chaussure de rando. Léger, quoi…

Voyager léger n’est plus qu’un souvenir : il ne faut pas oublier les couches, poussette, doudou, bodys, cozy, écharpe de portage, et j’en passe. Heureusement que Benoîte pense à tout ! Et surtout, il faut s’arranger pour que le maximum soit déjà sur place : pas de lit parapluie à déplacer, etc. Le bon plan : partir en vacance avec ou chez les grands-parents, ils seront ravis de gérer la logistique !

Pour 3 semaines de vacances à 3 (2 semaines de montagne, 1 semaine de plage), on s’en est sorti avec 2 sacs à dos (50 et 60 litres), une poussette, une sacoche pour l’ordi et un petit sac à dos pour les changes + le pique-nique. Je pense que les affaires de Sarah prenaient un bon tiers du volume – sans parler de la poussette !

Train contre voiture : 3-1 !!

Bon, on n’a pas de voiture. On pourrait en louer une… parce que quand même, ça rend plus libre d’emporter tout ce qu’on veut (ça n’aide pas à aller à l’essentiel, mais c’est bon pour le confort !!). Voilà un point pour la voiture.

Mais elle ne nous servirait que 3 fois : départ de chez nous, changement de lieu de vacances, retour à la casa. Et puis pour traverser la France (Alpes du Sud > Normandie), il faut compter 11h30 de voiture sans compter les pauses, contre 12h en train. Si vous tenez compte du fait que pour allaiter (en moyenne, 30 min toutes les 2h), vous êtes parti pour un bon 15h de route. Et hop, un point pour le train.

Côté budget, y’a pas photo, car dans notre cas, il faudrait compter la location de la voiture. Un point de plus pour le train, qui prend de l’avance…

Et comme la voiture, ça pollue, ça fait 3 pour le train, contre 1 pour la voiture !

Le train avec un bambin, c’est bien !

Heureusement, la SNCF est là pour vous faire aimer le train ! Enfin, pour ça, encore faut-il avoir des billets : oubliez les smiles, impossible de trouver 3 places ensemble pour un trajet avec 3 ou 4 changements, même en s’y prenant à l’avance. Oubliez aussi la résa par internet : le site ne comprend pas votre demande (C’est quoi un bébé ?). Alors rdv au guichet…!

Le vrai bon plan : prendre un forfait bambin. Pour 9€ quelque soit le trajet, Sarah a une place pour elle avec nous. Ca défie toute concurrence, et comme au final elle sera essentiellement sur nos genoux, ça nous fait un peu plus de place pour poser ce qui doit rester à proximité (sac de change, doudou…). Le grand confort.

Inconnue #4

Inconnue #4 – (c) Leafar (via flickr)

Ce qui marche bien dans le train

J’avoue, j’imaginais devoir subir plein de remarques, soupirs et regards noirs à chaque pleur de Sarah. Rien de tout ça. D’abord parce qu’elle a été adorable. Et puis parce qu’en fait, le train, c’est carrément bébé-compatible.

En voiture, quand bébé hurle, vous braquez à la première aire d’autoroute et vous faites une pause obligée. Tandis qu’en train, on peut aller se promener et ça continue à rouler ! J’ai bien dû faire 2 ou 3 fois toute la longueur de chaque rame avec Sarah en écharpe, pour lui permettre de dire bonjour à tous les voyageurs : qu’est-ce qu’elle est sociable, cette petite ! Elle adore ça. Et bonus : ça l’endort !

Du coup, elle a pas mal dormi. Enfin comme dormir en écharpe n’est pas aussi confort que dormir dans le lit (pour l’instant, elle refuse de rester plus de 10 min. dans le cozy), elle faisait des siestes de 25-30 min. Autant vous dire qu’en 12h, on a tout juste réussi à voir un 3/4 de film, par tranche de 20 min.

Dans nos aventures aussi, on a utilisé une ou deux fois la carte joker « j’ai un bébé » : hyper pratique pour amadouer le contrôleur. Exemple : vous avez un TER et la 2nde classe est blindée > vous gagnez un surclassement en 1ère aux frais de la princesse. Ou bien, toujours en TER, vous vous retrouvez dans une voiture sans climatisation parce que tout le monde a pris place là où il fait plus frais > On sera (presque) heureux de vous céder la place. Le capital sympathie des bébés fait des miracles !

Ce qui marche moins bien en train

Dans le TGV, il y a toujours une cabine pour changer les couches de bébé. Si vous essayez de la trouver, il y a de fortes chances pour qu’elle soit à l’autre bout de la rame. Mais cela ne vous fait pas peur… Non, mais ce qui vous fera peur, ce sera la réaction de votre enfant : comme la cabine n’est pas insonorisée (pas plus que des toilettes de TGV), il y a un boucan d’enfer et ça affole le bambin, qui se met à hurler (plus fort) et ne vous autorise pas à reste une minute de plus. Vous êtes bon pour la changer en live, à votre place dans la voiture sur les fauteuils où c’est plus douillet et moins bruyant. Prévoir donc une serviette pour protéger le siège…

Comme vous êtes un peu porté sur l’hygiène, vous aurez certainement envie de vous laver les mains. Pendant notre trajet, c’était juste mission impossible : soit il y avait de l’eau dans les toilettes, soit il y avait du savon. Ils n’ont vraiment pas pu approvisionner les 2… Le pire c’est quand vous vous apercevez qu’il n’y a pas d’eau après avoir pris du savon !! Prévoir une bouteille d’eau (en + du pique-nique) et/ou un gant humide avec une face savonnée.

Dans le métro, avoir un bébé ou être handicapé, c’est le même combat : le changement de gare à Paris

Là c’est vrai, il faut le faire. Vous allez découvrir tout un monde : celui du handicap. Le métro n’est vraiment, mais alors vraiment pas fait pour les personnes à mobilité réduite (si tu as une poussette, tu es bienvenu dans le club !). Ca m’a ouvert les yeux. Par chance, pour aller de gare de Lyon à Saint Lazare, c’est direct en métro avec la ligne 14.

Oubliez le trajet le plus court : votre mission est maintenant de trouver l’itinéraire qui évite les escaliers et les escalators hors service, et les ascenseurs qui n’arrivent jamais (ou bien pas en moins de 10 min). Pour les escalators, mieux vaut s’être entraîné avant avec la poussette : la probabilité que les roues ne soient pas dans le bon axe au moment d’évacuer est si grande que tu cours à chaque instant le risque de générer une catastrophe. Amateurs de grandes sensations, frissons garantis !

Pour finir le trajet…

Vous arrivez enfin à la gare de destination. Les parents sont fatigués et leur fille pète la forme (ha bon, mais pourquoi ?). Les derniers kilomètres, vous les ferez certainement en voiture. Ce n’est pas long, 10 ou 20 min. Mais c’est juste assez pour vous rappeler pourquoi vous avez choisi le train à la place de la voiture : dans le cozy, notre Sarah, elle hurle. Heureusement, c’est la fin du voyage.

Bonne vacances !

Histoires de faire-part…

C’est officiel, elle est née. J’ai envie d’en parler à tout le monde et de le crier sur les toits ! Mais il y a plusieurs façons d’annoncer la naissance…

Le premier cercle – celui-des très proches, parents-frangins-grands-parents – a eu droit à un coup de fil dans l’heure qui a suivi la naissance (vu la nouvelle, vous vous faites une joie de les réveiller au beau milieu de la nuit !) ou au petit matin… A suivi rapidement un mail avec une petite image, sorte de « coucou c’est moi que v’là ! » qu’on a ensuite transféré au deuxième cercle – les z’amis-collègues.

Et puis pour le troisième cercle – le grand public ? – vous pouvez compter sur la presse !

Article de presse indiquant la naissance de Saraf (Ouest-France, 9 juin 2012) - la naissance de Sarah a eu lieu le 5

Ouest-France, 9 juin 2012
(la naissance de Sarah a eu lieu le 5)

Si vous êtes quelqu’un de normal et que votre vie n’est pas déjà couverte par Gala et Voici, la nouvelle sera transmise à la presse locale par la mairie (si vous donnez votre accord) qui mettra ça dans ses carnets (mais qui lit encore ça ?). On retrouve la même chose en ligne, avant les mariages et les décès – histoire d’annoncer les bonnes nouvelles avant les mauvaises (à moins que ce soit l’inverse, si vous en voulez à quelqu’un !).

Et c’est tout ? Nous, on a choisi de prolonger le plaisir en préparant une petite douceur à envoyer à nos familles et amis par courrier*…

Faire-part Sarah (teasing)

Faire-part de Sarah – teasing ! (cc)

Mais au fait, à qui envoie-t-on un faire-part ? Au début, c’est facile : vous commencez la liste avec les familles et amis proches. Et puis quelques voisins et collègues. Et puis des amis un peu moins proches, encore quelques collègues ou anciens collègues, des copains d’école que vous n’avez pas revu depuis 5 ou 10 ans (quoi, déjà !)… Au fait, on doit compter tous les contacts Facebook, Twitter, etc. ? Et ceux qu’on connaît à peine et qui nous envoient leur faire-part à chaque occasion, on les compte aussi ? Non, sérieux, parce que là déjà, la Poste va se faire un max de fric !

Vous vous y prenez comment, vous, pour choisir les destinataires quand vous envoyez un faire-part ?

* : Si vous ne le recevez pas … rien de grave, ce n’est pas contre vous, on vous aime bien quand même : envoyez-moi un mail !

Un livre à lire à 2 pendant la grossesse

Couverture du livre "Vivre sa grossesse et son accouchement : Une naissance heureuse"

Nous avons commencé à lire ce livre à deux à partir du troisième mois de la grossesse… et je dois dire que ça a été une belle manière d’entrer dans la préparation de l’accouchement avec Benoîte, la future maman.

Elle en a finalement lu beaucoup plus que moi, mais régulièrement elle me sélectionnait des pages à lire pour qu’on puisse en reparler ensemble. Certaines parties s’adressent au compagnon/conjoint/père pour l’aider à être présent auprès de la maman durant le travail et l’accouchement… cf. « Le début du travail pour le père » p. 188 / « Le soutien » p. 215 / « Pour aider sa compagne au travail » p. 228.

Ce livre m’a aidé à trouver ma place dans cette aventure… Je crois qu’il est épuisé, mais si vous le trouvez d’occasion ou en bibliothèque, c’est vraiment un cadeau à vous faire en couple !

• Titre : Vivre sa grossesse et son accouchement : une naissance heureuse
• Auteur : Isabelle Brabant (sage-femme)
• Editeur : Chronique Sociale – 2003
• ISBN : 2-85008-510-3
• Prix : 27,80 €
• Voir sur Amazon

En vous, quels livres vous ont particulièrement aidé dans cette période ?

 

Naissance J-5 : ébullition, attente et patience

Comment j’ai découvert qu’accueillir un nouveau-né, ce n’est pas vraiment comme se faire livrer une machine à laver…

Je ne sais pas vous, mais moi ça m’arrive assez souvent quand je fais un achat un peu conséquent (disons un « investissement », parce que comme je suis un mec, c’est forcément un achat utile – quoi, moi, faire des achats futiles ? Im-po-ssible !). Dans ces moments là, je suis carrément en ébullition. Tout particulièrement pendant la période entre l’achat et la livraison : je suis capable de regarder toutes les ½ heures sur la page du suivi de commande ou le système de tracking du transporteur pour savoir où en est le colis et quand il va arriver ! Il m’est même déjà arrivé d’en avoir des insomnies : je suis impatient, et à cet instant de ma vie tout (ou presque) tourne autour de cela. Et quelque part, je sais bien que j’adore cette effervescence. Ça vous arrive aussi, à vous, ou je suis le seul dans ce cas ?

Et voilà que bébé va bientôt arriver. Nous arrivons enfin au bout des neuf mois d’attente… Enfin je dis ça, mais je vois bien que, vu qu’il ne semble pas pressé de montrer le bout de son nez, ça peut aussi être dans 10 jour… ou dans un jour, ou dans 1h… En fait, c’est vraiment quand il veut, et comme je suis sûr qu’il le sait, il s’amuse à faire tourner son papa en bourrique !

Le ventre de maman, oeuvre collective

Le ventre de maman, oeuvre collective (cc)

Pas de chance, il n’y a pas de système de suivi de commande ou de géolocalisation du colis. Impossible de savoir où et quand se passera la livraison. Du coup, le sentiment qui domine en ce moment chez moi, c’est l’impatience… En fait, je découvre combien accueillir un enfant, ce n’est pas comme acheter un bouquin ou le dernier ordinateur à la pomme, quand bien même ce serait un achat mûrement réfléchi et désiré. Ça tombe bien, non ?

« Attente : Emprunt au latin populaire attendita, ‘attente’ ; du latin classique attendere, ‘être attentif à’. »

Cela fait donc bientôt neuf mois (précisément, ça fera neuf mois dans 5 jours) que nous sommes en attente… ‘attentifs’ aux grandes comme aux petites choses autour de l’arrivée du bébé. Les neufs mois ont été jalonnés de moments symboliques qui ont participé à rythmer ce temps : l’annonce de la grossesse, la première échographie (trop bien !), le premier mouvement de bébé dans le ventre de la maman (j’ai ad-do-ré !), l’arrêt maladie qui a devancé de quelques semaines le congé maternité, and so on.
Neufs mois d’attente et de préparation : ça a aussi été l’occasion de préparer la chambre, de choisir le type de couches (alors, jetables ou lavables ? vous verrez cela prochainement 🙂 ), d’envisager l’après naissance (congé paternité ou pas ? congé parental ou pas ?) et de chercher comment transporter bébé dans le bakfiets (le quoi ? un peu de teasing !)
Mais là, franchement, au moment où on pourrait avoir l’impression qu’on a tout réglé (certainement que c’est juste une impression…), les derniers jours semblent les plus longs… Infiniment longs.

« Patience : Emprunt au latin classique patientia, ‘patience’; du latin classique pati, ‘supporter’. »

Trop dur de supporter cette attente. Je n’ai pas envie d’être patient. Y’a pas photo, je suis même carrément impatient ! Je veux voir sa frimousse et fêter son arrivée !!

Mais nan : puisque bébé a décidé de prendre son temps, je suis obligé d’attendre, d’apprendre la patience… Le pire dans tout ça c’est que les derniers jours, les dernières heures, sont les plus longues ! Et vous, comment avez-vous vécus les derniers mètres de la course ?