La préparation à l’accouchement, c’est pas que pour les mamans !

Ou comment jouer à « Où est Charlie » avec les papas dans le processus de l’accouchement…
Les papas ne peuvent pas pousser le jour J, mais ils peuvent contribuer à faire que tout se passe bien, et se préparer à être les meilleurs papas du monde !

Bon, on est bien d’accord, le plus gros du boulot pendant la grossesse, c’est la maman qui le fait. C’est bien elle qui porte le bébé, c’est bien elle qui a les nausées le premier mois, c’est bien elle qui donne toutes ses ressources pour permettre au petit être de grandir, et c’est encore elle qui participe au « travail », aux contractions et qui concrétise la mise au monde. Mais ou est le papa dans cette histoire ?! Et bien j’ai découvert qu’il peut être caché un peu partout. J’ai bien l’impression que cela dépend de la place qu’il veut bien prendre, alors je ne vais parler ici que de celle que j’aimerais avoir ! Alors jouons à « Où est Charlie« …

Plein de Charlie sur une image : quel est le bon ?

Où est Charlie ? Classic Media Distribution (c)

Déjà, le premier boulot de la préparation à l’accouchement, c’est l’acceptation. Avoir un bébé ce n’est pas rien, ça a des implications ! Et Charlie, il est là ! Il faut pas mal de courage pour accepter que dans quelques mois on va être papa. Une bonne dose de confiance pour se dire qu’on en est capable. Et beaucoup d’humilité pour reconnaître que pendant neuf mois, puis plus tard beaucoup plus, une vie va fleurir et se découvire sans que l’on ne puisse plus rien faire que poser des tuteurs et l’aider à bien choisir ses chemins. Je pense qu’il n’est pas inutile, pour la maman comme pour le papa de bien se préparer à cela.

Charlie, je l’ai trouvé aussi dans la cellule support. Être papa c’est aussi être un mari/compagnon pour la maman, et donc savoir l’écouter, écouter ses peurs, savoir l’aider à choisir. La cellule support peut aussi avoir un rôle logistique : aider à porter un sac, faire les courses, aider à monter les escaliers… La cellule support agit aussi au coeur de la tempête, lorsqu’il faut une main à saisir pour supporter la souffrance, lorsqu’il faut un pilier alors que tout vacille, lorsque qu’il faut de la tendresse pour rappeler combien elle est belle… Et pour toutes ces choses, une préparation n’est pas superflue !

Charlie, il est aussi là lorsque l’enfant commence à bouger et qu’il met la main sur le ventre de la maman. C’est à mon sens le vrai premier pas du papa ! Il est encore là lorsqu’il découvre les premières images de l’échographie. On le découvre encore quand il fixe ardemment les gestes du médecin ou de la sage femme…

Partout où Charlie est appelé à être papa, je crois qu’il est important qu’il s’y prépare. Je pense justifié qu’en tant que papa, il fasse tout pour assister aux rendez-vous d’échographie, qu’il pose ses questions à la sage femme ou à l’obstetricien, qu’il lise aussi les bouquins de maman, qu’il aille aux rendez-vous d’haptonomie, de chant pré-natal, de groupe de parole, de piscine et que sais-je encore, etc. Mais encore une fois, suivant la place qu’il souhaite prendre auprès de maman et bébé !

Mais j’ai l’impression que cette préparation est, dans certains cas, un peu fermée aux papas, et surtout que les papas ne se sentent pas concernés par ces propositions… Qu’en pensez-vous ?

 

Un bébé, ça change une vie ! (ou pas)

Mais pourquoi un bébé chamboulerait ma vie ?

30 janvier 2012, 8h30 du matin, notre avion décolle dans quelques heures de Santiago du Chili (pour savoir pourquoi, c’est ici). Claire me réveille doucement et m’annonce ce qui est maintenant une certitude : nous attendons un bébé ! Les 14h de vol qui ont suivi pour rentrer en France furent remplies d’une douce euphorie mélée à de petites remises en cause… L’euphorie se comprend assez aisément : nous parlions déjà de cet enfant depuis un bout de temps, il était désiré et attendu, et son arrivée à la fin de ce long voyage tombe à pic ! Remarquez, les pointes de doute s’expliquent aussi bien : un enfant ça change une vie !

Moi et ma petite nièce... Un entrainement !

Moi et ma petite nièce... Un entrainement ! (cc)

C’est une phrase que l’on entend assez souvent, mais je ne veux pas y croire… Oui, je sais bien que les nuits vont être courtes, que l’on ne pourra plus partir à l’aventure de la même façon que nous le faisions avant, que les soirées intempestives chez les amis ne pourrons plus se faire, que prendre le train ne sera plus jamais comme avant… Mais je veux croire que ce petit bout d’être ne me changera pas moi.

Je resterais Michel, je serais toujours tiraillé entre l’innovation et le développement durable, entre l’appel de la nature et l’effervescence de la ville. Je serais toujours amoureux de ma femme, et toujours proche de ceux qui m’entourent. Je serais toujours aussi ronchon le matin. Je serais toujours un peu naïf et curieux de tout. Cet enfant va sûrement changer nos habitudes de vie, mais va-t-il changer nos vies ? Non, je ne le souhaite pas. J’aspire à lui montrer qui je suis. J’ai sûrement plein de défauts, mais je veux être le meilleur des papas pour mon enfant.

Ne trouvez-vous pas que c’est le comble d’être papa, de co-créer la vie, et d’en trouver sa propre vie si bouleversée ?

 

Un livre à lire à 2 pendant la grossesse

Couverture du livre "Vivre sa grossesse et son accouchement : Une naissance heureuse"

Nous avons commencé à lire ce livre à deux à partir du troisième mois de la grossesse… et je dois dire que ça a été une belle manière d’entrer dans la préparation de l’accouchement avec Benoîte, la future maman.

Elle en a finalement lu beaucoup plus que moi, mais régulièrement elle me sélectionnait des pages à lire pour qu’on puisse en reparler ensemble. Certaines parties s’adressent au compagnon/conjoint/père pour l’aider à être présent auprès de la maman durant le travail et l’accouchement… cf. « Le début du travail pour le père » p. 188 / « Le soutien » p. 215 / « Pour aider sa compagne au travail » p. 228.

Ce livre m’a aidé à trouver ma place dans cette aventure… Je crois qu’il est épuisé, mais si vous le trouvez d’occasion ou en bibliothèque, c’est vraiment un cadeau à vous faire en couple !

• Titre : Vivre sa grossesse et son accouchement : une naissance heureuse
• Auteur : Isabelle Brabant (sage-femme)
• Editeur : Chronique Sociale – 2003
• ISBN : 2-85008-510-3
• Prix : 27,80 €
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En vous, quels livres vous ont particulièrement aidé dans cette période ?