Naissance J-5 : ébullition, attente et patience

Comment j’ai découvert qu’accueillir un nouveau-né, ce n’est pas vraiment comme se faire livrer une machine à laver…

Je ne sais pas vous, mais moi ça m’arrive assez souvent quand je fais un achat un peu conséquent (disons un « investissement », parce que comme je suis un mec, c’est forcément un achat utile – quoi, moi, faire des achats futiles ? Im-po-ssible !). Dans ces moments là, je suis carrément en ébullition. Tout particulièrement pendant la période entre l’achat et la livraison : je suis capable de regarder toutes les ½ heures sur la page du suivi de commande ou le système de tracking du transporteur pour savoir où en est le colis et quand il va arriver ! Il m’est même déjà arrivé d’en avoir des insomnies : je suis impatient, et à cet instant de ma vie tout (ou presque) tourne autour de cela. Et quelque part, je sais bien que j’adore cette effervescence. Ça vous arrive aussi, à vous, ou je suis le seul dans ce cas ?

Et voilà que bébé va bientôt arriver. Nous arrivons enfin au bout des neuf mois d’attente… Enfin je dis ça, mais je vois bien que, vu qu’il ne semble pas pressé de montrer le bout de son nez, ça peut aussi être dans 10 jour… ou dans un jour, ou dans 1h… En fait, c’est vraiment quand il veut, et comme je suis sûr qu’il le sait, il s’amuse à faire tourner son papa en bourrique !

Le ventre de maman, oeuvre collective

Le ventre de maman, oeuvre collective (cc)

Pas de chance, il n’y a pas de système de suivi de commande ou de géolocalisation du colis. Impossible de savoir où et quand se passera la livraison. Du coup, le sentiment qui domine en ce moment chez moi, c’est l’impatience… En fait, je découvre combien accueillir un enfant, ce n’est pas comme acheter un bouquin ou le dernier ordinateur à la pomme, quand bien même ce serait un achat mûrement réfléchi et désiré. Ça tombe bien, non ?

« Attente : Emprunt au latin populaire attendita, ‘attente’ ; du latin classique attendere, ‘être attentif à’. »

Cela fait donc bientôt neuf mois (précisément, ça fera neuf mois dans 5 jours) que nous sommes en attente… ‘attentifs’ aux grandes comme aux petites choses autour de l’arrivée du bébé. Les neufs mois ont été jalonnés de moments symboliques qui ont participé à rythmer ce temps : l’annonce de la grossesse, la première échographie (trop bien !), le premier mouvement de bébé dans le ventre de la maman (j’ai ad-do-ré !), l’arrêt maladie qui a devancé de quelques semaines le congé maternité, and so on.
Neufs mois d’attente et de préparation : ça a aussi été l’occasion de préparer la chambre, de choisir le type de couches (alors, jetables ou lavables ? vous verrez cela prochainement 🙂 ), d’envisager l’après naissance (congé paternité ou pas ? congé parental ou pas ?) et de chercher comment transporter bébé dans le bakfiets (le quoi ? un peu de teasing !)
Mais là, franchement, au moment où on pourrait avoir l’impression qu’on a tout réglé (certainement que c’est juste une impression…), les derniers jours semblent les plus longs… Infiniment longs.

« Patience : Emprunt au latin classique patientia, ‘patience’; du latin classique pati, ‘supporter’. »

Trop dur de supporter cette attente. Je n’ai pas envie d’être patient. Y’a pas photo, je suis même carrément impatient ! Je veux voir sa frimousse et fêter son arrivée !!

Mais nan : puisque bébé a décidé de prendre son temps, je suis obligé d’attendre, d’apprendre la patience… Le pire dans tout ça c’est que les derniers jours, les dernières heures, sont les plus longues ! Et vous, comment avez-vous vécus les derniers mètres de la course ?